Des nuits sans sommeil

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Dormir est ESSENTIEL. Les personnes qui n’ont pas cette chance vont comprendre ce témoignage.

Après quelques années d’errance médicale, c’est à l’âge de 30 ans que Chloé a découvert sa fibromyalgie et qu’elle a commencé ses insomnies. Insomnies qui ont vraiment contribué au fait qu’elle allait de plus en plus mal car ses douleurs s’intensifiaient avec la fatigue.

Le manque de sommeil est un danger pour le corps et pour l’esprit. Cela a eu pour conséquences d’épuiser Chloé et de la rendre parfois très irritable. Elle s’est vite rendu compte que la notion de sommeil réparateur n’est pas un mythe mais une nécessité.

Votre sommeil a t-il toujours été mauvais ?

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Non, au contraire. J’ai bien dormi jusqu’à l’apparition de ma fibromyalgie. Auparavant, j’étais à peine couchée que dans les 5 minutes, je dormais et mes nuits étaient réparatrices. J’ai donc très rapidement décliné quand mes nuits sont devenues complètement blanches. C’était hallucinant, personne ne croyait que je ne fermais pas l’oeil de la nuit ou que ma nuit durait 2 heures tout au plus. Ce qui est troublant c’est que j’ai enduré deux problèmes :

  • soit des problèmes d’endormissement,
  • soit des réveils nocturnes.

Et en me couchant, je ne savais pas auquel des deux problèmes j’allais être confrontée pour la nuit qui m’attendait. De ce fait, je redoutais et redoute toujours le moment de me coucher puisque je sais par avance que ma nuit ne sera pas bonne de toute manière.

Vous avez tenu combien de temps ?

Quelques mois avant de me décider à aller voir mon médecin qui m’a persuadée de prendre des somnifères légers. J’y étais totalement opposée et avant de passer par la case somnifères, j’ai d’abord testé les plantes, l’homéopathie, les huiles essentielles sans aucun succès. J’étais professeur  à l’époque et il était devenu compliqué pour moi d’être vraiment efficace durant 8 heures avec mes élèves.

Une fois que j’avais compris que je n’avais plus le choix, j’ai décidé de prendre ces médicaments car je souffrais d’insomnies aigües et chroniques. Les benzodiazépines ont évidemment été salvateurs pour moi car j’ai enfin pu retrouver des nuits de sommeil. Mais j’ai très vite constaté que la qualité de ce sommeil qui s’offrait à moi était médiocre. Le sommeil profond était devenu un doux rêve pour moi.

Ces cachets auxquels j’étais en train de m’habituer me donnaient une quantité de sommeil dont je manquais mais sans aucune qualité évidemment. J’insiste sur le fait que les somnifères doivent être transitoires et chez moi, ils ont été une solution au long cours malheureusement. Je suis devenue dépendante physiquement et psychologiquement. Je n’ai jamais (comme certains) augmenté les doses mais par contre, j’ai pris ces somnifères durant 12 longues années et je le regrette amèrement.

Pourquoi le regrettez-vous ?

Je regrette que mon médecin de l’époque n’ait pas pris mon problème plus au sérieux. Les benzodiazépines que je prenais à l’époque ne devaient pas être administrés plus de quatre semaines… Au pire, le traitement n’aurait pas dû excéder 12 semaines d’affilée et la prise aurait dû être discontinue. Imaginez, j’ai pris 1/2 comprimé quasi tous les soirs durant 12 ans. Je trouve qu’il aurait dû essayer de me proposer d’autres solutions.

Avez-vous eu des conséquences et si oui lesquelles ?

Oui évidemment, des conséquences terribles :

  • l’accoutumance : dormir était devenu accessible donc je n’essayais même  plus de m’endormir naturellement.
  • des pertes de mémoire : j’ai des pans entiers de ma mémoire qui ont disparu. Cela est complètement perturbant, vous n’imaginez pas.
  • J’ai eu de gros problèmes de concentration également.

Prenez-vous toujours quelque chose pour dormir ?

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Aujourd’hui j’ai 53 ans et il m’arrive encore très régulièrement de prendre des anxiolytiques mais plus de somnifères. C’est très curieux car il y a des soirs où je m’endors très vite et c’est le bonheur pour moi et d’autres nuits où je m’endors mais je suis sujette à des réveils nocturnes… Et certains soirs où le sommeil ne vient pas. Et mon sommeil est très léger et pas réparateur du tout. C’est triste car dormir est un besoin essentiel.

Je n’ai même pas la chance comme certaines personnes de pouvoir faire des siestes. J’en suis incapable et c’est bien dommage car cela me ferait le plus grand bien.

Aviez-vous des problèmes personnels qui vous empêchaient de trouver le sommeil ?

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Non, absolument pas. Je suis mariée, heureuse, j’ai un travail que j’aime, une vie sociale. Je n’ai aucune raison qui justifie ce problème récurrent sauf ma fibromyalgie. Les personnes atteintes de cette pathologie ont très souvent un sommeil perturbé, non récupérateur. Cela semble être mon cas. Le problème est qu’à force de mal dormir, on accumule un déficit de sommeil important.

A bien y réfléchir, il y a un élément qui me semble perturbant lors de mes nuits. En effet, je suppose que la plupart des personnes se couchent et ne réfléchissent pas, ne pensent pas. Moi… c’est juste une catastrophe, mon cerveau est en totale ébullition, je refais ma journée, je pense au lendemain, à ce que j’ai à faire. Je ne me mets jamais sur « pause » alors que j’en meurs d’envie. J’emporte avec moi mon stress, mes préoccupations, mes questionnements, des choses parfois d’une futilité exaspérante ! Il m’est impossible de déconnecter ou rarement. Le lâcher-prise je ne connais pas. J’ai pourtant lu de nombreux ouvrages mais j’a constaté un grand écart entre la théorie et la pratique…

Je précise qu’en ce moment, je n’ai strictement aucune préoccupations mais mes problèmes persistent tout de même… Je ne cogite pas, je ne rumine pas, je vais bien… Problèmes d’endormissement OU réveils nocturnes répétés. C’est insupportable…

Quel serait votre rêve aujourd’hui ?

Dormir 6 ou 7 heures d’affilée d’un sommeil profond et récupérateur. Ce serait un pur bonheur pour moi. Eteindre cette ampoule qui brille dans ma tête et  qui m’empêche de me lover dans les bras de Morphée.

J’ai très sincèrement abandonné tout espoir d’avoir des nuits normales et réparatrices. Je suis complètement résignée mais pas déprimée, rassurez-vous.

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